Live Moyen-Orient du 27/06

Live des évènements du 27/06 au Moyen-Orient

18h00 : Cisjordanie – Attaques de colons israéliens contre des villages palestiniens, 4 morts.

17h00 : International – ONU convoque une réunion d’urgence, l’UA dénonce les violations israéliennes.

16h00 : Gaza – Nouvelles frappes israéliennes, bilan de 45 morts et 249 blessés.

15h00 : Israël – Affirmation que la frappe à Rafah a évité les civils, enquête ordonnée.

14h30 : Égypte – Ouverture d’une enquête sur la mort d’un garde-frontière lors de tirs à Rafah.

14h00 : Israël – Confirmation d’un incident de tir à la frontière avec Gaza, enquête en cours.

13h00 : Gaza – Hamas refuse de négocier après le massacre de Rafah, appel à la colère populaire.

12h30 : Jordanie – Condamnation du bombardement, dénonciation de crimes de guerre et appel à la justice internationale.

12h00 : Égypte – Condamnation du bombardement israélien à Rafah, appel à une cessation immédiate des opérations militaires.

12h20 : Liban – Frappe israélienne à Nabatiyé, un mort et 11 blessés.

12h50 : Israël – Découverte d’un projet de réinstauration des tunnels par le Hezbollah.

02h45 : Israël – Interception d’un missile et d’un projectile tirés depuis le Yémen, tensions avec les Houthis.

04h00 : Gaza – Le Hamas aurait accepté un plan américain pour une trêve de 60 jours et la libération de 10 otages, démenti par Washington et Israël.

08h00 : Gaza – L’ONU qualifie d’images déchirantes des scènes de famine et chaos dans la bande de Gaza, aidée par la GHF soutenue par les États-Unis.

Matinée : Allemagne/Finlande – Appel à faire pression sur Israël pour permettre l’aide humanitaire à Gaza, tout en évitant que le Hamas ne fasse obstacle.

Matinée : Iran – Un juge assassiné dans un contexte de tensions accrues, et envoi d’une délégation à Moscou pour renforcer les liens avec la Russie.

Matinée : Syrie – Activités intensifiées des groupes salafistes-jihadistes, raids contre des cellules de l’EI.

Matinée : Syrie/Turquie – Retrait de la Syrian National Army près du barrage de Tishreen, selon un accord de cessez-le-feu.

Matinée : Syrie/Israël – Discussions directes pour calmer les tensions à la frontière sud, facilitées par les Émirats arabes unis.

Après-midi : Gaza – La GHF commence la distribution de nourriture, menaces du Hamas contre ses équipes, refus de l’ONU et ONG de travailler avec eux.

Après-midi : Israël – Évacuation massive de quartiers du sud de Gaza vers Al-Mawasi, en prévision d’opérations militaires.

Après-midi : Cisjordanie – Le Hamas dénonce de nouvelles colonies israéliennes, qualifiées de défi à la volonté internationale.

Soirée : Irak – Le cadre de coordination chiite annonce une candidature unie aux élections de novembre 2025 dans plusieurs provinces.

Toute la journée : Gaza/Israël – Manifestations pour la libération des otages, guerre dans son 600e jour.

Divers – Volatilité accrue du rial iranien face au dollar, développement des drones par les Houthis, menace maritime régionale.

Gaza / Hamas

Ce que disent les médias : Selon Reuters, Hamas affronte des pressions croissantes : perte de ses principaux commandants (20 000 tués selon Israël), effondrement du commandement central et capacité opérationnelle amoindrie. Des clans locaux, notamment celui de Yasser Abu Shabab à Rafah, contestent désormais l’autorité du mouvement, malgré les démentis de Hamas.

Mon analyse : Le leadership de Hamas est fragmenté, ce qui compromet gravement sa cohésion interne. Les clans traditionnels reprennent de l’influence : cela pourrait déboucher sur des accords tactiques avec Israël ou un embrasement local incontrôlé. La perte du soutien iranien militaire creuse davantage la fracture. Stratégie probable : chercher une trêve partielle pour restructurer son réseau, tout en maintenant une posture de « lutte populaire ».

Conflits régionaux et stratégie globale

Ce que disent les médias : Un article de Reuters signale une nouvelle ère d’escalade conventionnelle (drones, missiles) dans les conflits mondiaux tels que Inde-Pakistan, Ukraine, et Israël-Iran, le tout sans recours à la dissuasion nucléaire.

Mon analyse : Cette redéfinition du conflit contemporain – centrée sur des attaques conventionnelles ciblées – indique que le Moyen-Orient devient un laboratoire pour les opérations hybrides : drones, frappes ciblées, guerre éclair. Israël, en particulier, fait la démonstration de sa capacité à mener des opérations transfrontalières précises, tout en évitant l’usage nucléaire : un modèle qui pourrait inspirer d’autres États.

Pétrole / Économie mondiale

Ce que disent les médias : Le cours du pétrole recule fortement cette semaine : Brent affiche une baisse d’environ 12 % sur la semaine, reflétant la diminution de la prime de risque géopolitique malgré le conflit en cours. Les analystes de Goldman soulignent que les marchés ne s'attendent plus à une rupture d’approvisionnement.

Mon analyse : Le reflux des prix montre que les marchés intègrent désormais une résilience structurelle : diversification des sources, infrastructures alternatives, stockage abondant. Le Moyen-Orient perd de son influence historique sur la variation des cours, ce qui atténue l’effet psychologique des crises régionales sur l’économie globale. Toutefois, les risques subsistent à moyen terme si les tensions remontent.

Israël

Ce que disent les médias : The Guardian rapporte qu’Israël a fermé le point de passage de Zikim au nord de Gaza, entravant gravement l’aide humanitaire. Le Hamas nie toute implication dans des détournements. Par ailleurs, Netanyahu avance l’idée d’élargir les accords d’Abraham dans le sillage de la guerre avec l’Iran.

Mon analyse : Israël joue sur deux fronts : renforcer la pression militaire tout en profitant politiquement d’un statut de puissance affirmée, propice à des avancées diplomatiques. La fermeture humanitaire vise à briser le soutien populaire à Gaza, mais expose Israël à des critiques internationales. L’approche duale (pression forte + ouverture diplomatique) témoigne d’une stratégie de bifurcation qui peut s’avérer risquée si la scène diplomatique glisse vers l’isolement.

Iran

Ce que disent les médias : Après la guerre de 12 jours, Reuters indique que l’Iran lance un contrôle sécuritaire interne renforcé : arrestations massives, exécutions, militarisation des régions kurdes. Par ailleurs, des discussions US‑Pakistan ont été annoncées pour promouvoir une paix durable entre Israël et l’Iran.

Mon analyse : L’Iran se replie stratégiquement : stabilisation interne pour prévenir les débordements après les offensives extérieures. L’intensification de la répression locale signale une peur d’effondrement interne. Parallèlement, le dialogue international (États-Unis–Pakistan) montre que le régime cherche des relais neutres pour négocier une désescalade sans faiblesse manifeste. Stratégie de survie et postures diplomatiques croisées.

Yémen (Houthis) et détroit d’Hormuz

Ce que disent les médias : L’Iran a voté à l’Assemblée pour fermer le détroit d’Hormuz, bien que l’application reste soumise à son Conseil de sécurité national. Cette menace symbolique inquiète marchés et navigation.

Mon analyse : Cette posture est avant tout stratégique et destinée à dissuader toute nouvelle attaque sur son territoire. L’utilisation d’un tel levier est un signal clair à Washington et Israël : toute escalade aura un impact mondial. Pourtant, la fermeture effective du détroit reste peu probable : le coût économique serait trop lourd pour Téhéran. On assiste donc à un équilibre de menaces, sans passage à l’acte.

Europe / Diplomatie

Ce que disent les médias : Les leaders de l’UE ont réclamé un cessez-le-feu immédiat à Gaza et envisagent de rappeler le respect de l'article 2 de l'accord UE-Israël, pointant des risques potentiels de violation des droits humains.

Mon analyse : L’Union européenne tente de jouer un rôle plus affirmé, oscillant entre fermeté politique et diplomatie pragmatique. En rappelant ses accords commerciaux, elle essaie d’augmenter la pression sur Israël sans briser le lien stratégique. Pour l’heure, l’UE apparaît comme un médiateur moral, mais sa marge d’action reste limitée tant que les États membres restent divisés.