Live Moyen-Orient 28/06

Live des évènements aujourd'hui au Moyen-Orient

15:55 : QATAR/GAZA : Le ministère qatari des Affaires étrangères annonce une « fenêtre d’opportunité » pour une trêve à Gaza, des discussions étant en cours avec Israël et le Hamas.

15:40 : ISRAËL/CISJORDANIE : Six Israéliens ont été arrêtés pour avoir agressé des soldats près de Kafr Malik, en Cisjordanie, lors d’incidents avec des Palestiniens.

15:30 : ISRAËL/GAZA : Au moins 62 personnes ont été tuées à Gaza lors de frappes israéliennes entre vendredi et samedi, selon les secours locaux. Plusieurs enfants figurent parmi les victimes.

15:20 : UE/GAZA : Josep Borrell, ex-chef de la diplomatie européenne, appelle l’UE à s’impliquer davantage dans la crise humanitaire à Gaza et à proposer un plan pour mettre fin au conflit.

15:10 : LIBAN/SYRIE : Trois Libanais auraient participé à la logistique de l’attentat du 22 juin contre l’église Saint-Élie à Damas, relançant la crainte d’une résurgence jihadiste au Liban.

10:55 : Qatar : Le ministère des Affaires étrangères annonce qu’une « fenêtre d’opportunité » existe pour instaurer une trêve à Gaza. Des discussions sont en cours avec Israël et le Hamas, dans le prolongement du cessez-le-feu entre l’Iran et Israël.

10:52 : Gaza : Au moins 34 Palestiniens tués lors de frappes israéliennes nocturnes. Douze personnes sont mortes dans un stade, huit dans un immeuble résidentiel et six dans des tentes à Al-Muwasi.

10:11 : Iran : Funérailles nationales pour environ 60 hauts responsables militaires et scientifiques. Parmi les victimes figurent des membres du CGRI, un général, deux scientifiques nucléaires et plusieurs membres de leur famille.

09:59 : États-Unis / Iran : Donald Trump annonce qu’il envisagerait « sans hésitation » une nouvelle frappe sur l’Iran si l’enrichissement nucléaire s’intensifie. Il affirme avoir personnellement empêché l’élimination de Khamenei et critique la rhétorique iranienne.

09:45 : États-Unis / Gaza : Trump affirme que le conflit à Gaza pourrait être terminé « en une semaine » s’il décidait de s’impliquer pleinement. Il fait pression sur Israël pour accélérer les négociations de cessez-le-feu.

08:30 : Israël / Yémen : Un missile tiré depuis le Yémen en direction d’Israël a été intercepté par la défense aérienne. L’acte est attribué aux Houthis. Aucun dégât signalé.

🇮🇷 Iran

Funérailles à Téhéran pour environ 60 hauts responsables militaires et scientifiques nucléaires, tués lors des frappes israélo-américaines. Procession massive, symbolique forte.

Tensions diplomatiques : le ministre iranien des Affaires étrangères insiste pour que Trump arrête son « ton irrespectueux » envers Khamenei s'il souhaite renouer un accord nucléaire.

Cessez-le-feu fragile entre Iran et Israël tient depuis le 24 juin, grâce à un pacte négocié par les États-Unis et le Qatar.

🇮🇱 Israël / Palestine

Gaza : une enquête militaire israélienne est lancée sur des tirs ayant potentiellement constitué des crimes de guerre pendant la distribution d’aide.

Le Haut-Commissaire de l’ONU critique une opération d’aide jugée « inherently unsafe, killing people ».

Missile yéménite intercepté en direction d’Israël, selon l’armée.

Netanyahu évoque des opportunités de paix élargie via les Accords d’Abraham après les récents affrontements.

Trump se dit « optimiste » pour un cessez-le-feu à Gaza d’ici une semaine. Israël y voit un nouvel élan pour lever la crise.

🇺🇸 États-Unis

Trump rejette l’idée d’un accord civil de 30 milliards $ avec l’Iran.

Menace de frappes futures : il dit qu’il « absolument » considérerait bombarder l’Iran si l’enrichissement d’uranium devenait inquiétant.

Envoyé Witkoff rappelle que l’enrichissement ou la militarisation nucléaire iranienne sont des « lignes rouges » pour les États-Unis.

🇾🇪 Yémen

Tentative de frappe contre Israël interceptée, acte probablement des Houthis enregistré et neutralisé.

🇦🇪🇧🇭🇸🇦 Golfe

Les bourses du Golfe restent prudentes en raison des risques dans le détroit d’Hormuz, malgré la relative stabilité.

Risque de fermeture de l’Hormuz par l’Iran toujours d’actualité.

🌍 Contexte global

Guterres dénonce les opérations humanitaires à Gaza comme potentiellement létales. (Sources : dw.com, reuters.com)

Reuters rappelle que les États-Unis contestent les affirmations selon lesquelles les frappes auraient « anéanti » le programme nucléaire iranien, ce ne serait que retardé de quelques mois.

DW / AFP / Reuters confirment l’ampleur des funérailles iraniennes.

ISW : Reprise probable des négociations nucléaires prochainement, mais larges désaccords persistent sur l’enrichissement.

Mon analyse

Le Moyen-Orient traverse aujourd’hui une phase d’incertitude profonde. Les principaux acteurs de la crise, notamment l’Iran, Israël, les États-Unis et les Houthis, se retrouvent dans une posture attentiste où les lignes de confrontation restent visibles, mais les intentions à court terme demeurent opaques. À Gaza, le Hamas semble affaibli sur les plans politique et militaire. Il tente de maintenir une apparence de contrôle face à une population exsangue et à des clans locaux de plus en plus autonomes. Malgré la continuation sporadique des hostilités, l’organisation apparaît comme en mode survie, plus préoccupée par la préservation de son emprise que par une stratégie offensive. Israël, après avoir mené des frappes massives contre les sites nucléaires iraniens à la mi-juin, semble prêt à suspendre son action militaire. Toutefois, cette suspension dépend largement de la posture que prendra Téhéran dans les jours à venir. Du côté iranien, les funérailles nationales organisées pour les scientifiques tués lors des bombardements traduisent un besoin de cohésion interne et de légitimation symbolique, mais la réponse militaire reste mesurée. L’attaque ciblée sur la base d’Al-Udeid n’a causé que peu de dégâts, montrant une volonté de riposte maîtrisée plutôt qu’un basculement vers l’escalade totale. L’appel croissant à la fermeture du détroit d’Ormuz dans les milieux conservateurs iraniens montre cependant que la tension intérieure reste vive. Sur le plan diplomatique, les négociations indirectes se multiplient à travers le Qatar ou les Émirats, mais les positions de fond ne bougent pas. Les États-Unis rappellent que toute reprise de l’enrichissement nucléaire ou sa militarisation constituerait une ligne rouge, et les Européens adoptent une posture d’alerte sans réelle initiative autonome. Les marchés du Golfe, eux, traduisent cette ambiguïté stratégique. La prudence règne, notamment sur les exportations pétrolières, mais sans panique généralisée. L’ordre régional est en cours de recomposition. Chaque acteur cherche à redéfinir ses alliances, à tester de nouvelles médiations, et à renforcer sa marge de manœuvre dans un environnement fragmenté. Ce flou stratégique, à la fois militaire, diplomatique et économique, nourrit une impression d’équilibre précaire. La région paraît suspendue à une décision encore non formulée, à un geste qui, s’il venait à survenir, pourrait faire basculer l’ensemble du jeu régional dans une nouvelle phase de confrontation ouverte ou au contraire de négociation contrainte.