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Entre la terreur du Hamas et la violence du Tsahal, il ne reste que les ruines et les pleurs. Je ne soutiens ni l’un ni l’autre. Car lorsque deux violences s’affrontent, ce sont toujours les innocents qui meurent en silence. Je choisis la paix, sans drapeau ni revanche.

Live Moyen-Orient

Live des évènements aujourd'hui au Moyen-Orient

Update live

Gaza & Conflit Israélo-Palestinien 🇮🇱🇵🇸 : Les négociations pour un cessez-le-feu à Gaza se sont poursuivies, avec des rencontres à Washington entre Donald Trump et Benjamin Netanyahu. Un accord de trêve de 60 jours, incluant la libération de 10 otages israéliens vivants et 18 décédés, est discuté. Cependant, les discussions piétinent : Netanyahu a posé un ultimatum de 60 jours avant un retour à la force, et les pourparlers sont désormais dans l’impasse, notamment sur la question du retrait militaire israélien de Gaza.

Israël 🇮🇱 : L’armée israélienne a subi d’importantes pertes : cinq soldats tués lors d’une embuscade du Hamas à Beit Hanoun et un autre lors d’une tentative d’enlèvement, portant à 450 le nombre total de soldats israéliens morts à Gaza depuis octobre 2023. Parallèlement, les frappes israéliennes ont continué de toucher les civils palestiniens, causant la mort d’au moins 21 personnes, dont des femmes et des enfants, en deux jours. La crise humanitaire s’aggrave, avec près de 800 personnes tuées en tentant d’obtenir de l’aide depuis fin mai. Pour la première fois depuis 130 jours, du carburant de l’ONU est entré à Gaza, grâce à un nouvel accord entre l’Union européenne et Israël pour faciliter l’entrée de nourriture et de carburant.

Iran 🇮🇷 : Un responsable israélien a révélé que l’Iran n’a pas déplacé son stock d’uranium enrichi (environ 400 kg à 60%) de ses sites nucléaires avant les frappes américaines. Téhéran a démenti avoir sollicité des négociations nucléaires avec Washington, mais s’est dit prêt à reprendre les discussions sous garanties de sécurité. Le ministre iranien des Affaires étrangères a annoncé que la coopération avec l’AIEA prendrait "une nouvelle forme".

Liban & Hezbollah 🇱🇧 : Le Liban subit une pression américaine accrue pour désarmer le Hezbollah, avec une proposition de désarmement liée à des réformes économiques. Le président libanais Joseph Aoun a exclu toute normalisation avec Israël mais s’est dit favorable à la paix. Le Hezbollah refuse de remettre ses armes, arguant que cela compromettrait la souveraineté du Liban, même si des négociations discrètes sont en cours. L’armée israélienne a mené des opérations spéciales dans le sud du Liban pour démanteler des infrastructures du Hezbollah.

Yémen & Houthis 🇾🇪 : Les Houthis ont intensifié leurs attaques contre la navigation commerciale en mer Rouge, coulant deux navires et causant la mort de plusieurs marins. En réponse, Israël a mené ses premières frappes contre les Houthis depuis le cessez-le-feu avec l’Iran, visant ports et centrale électrique. Les Houthis ont tenté de riposter en visant l’aéroport Ben Gourion.

Syrie 🇸🇾 : Le nouveau pouvoir syrien poursuit sa consolidation, changeant la terminologie officielle pour désigner les Palestiniens comme "résidents palestiniens" et "étrangers". Les États-Unis envisagent de retirer Hayat Tahrir al-Sham de la liste des organisations terroristes et négocient un assouplissement progressif des sanctions contre Damas.

Sanctions & Diplomatie 🌍 : Les États-Unis ont imposé des sanctions à Francesca Albanese, rapporteure spéciale de l’ONU pour les Territoires palestiniens, suscitant les regrets de l’Union européenne. Le Conseil des Églises du Moyen-Orient a appelé à un cessez-le-feu à Gaza, tandis que près de 60 députés travaillistes britanniques ont réclamé la reconnaissance immédiate de l’État palestinien.

Cette période illustre une intensification des tensions au Moyen-Orient, avec la poursuite des combats à Gaza, l’impasse diplomatique, et l’extension du conflit vers le Yémen et le Liban.

Le prochain cessez-le-feu peut-il être le bon ?

Nous estimons que ce cessez‑le‑feu négocié à Washington a le potentiel d’être celui qui pourrait réellement marquer un tournant, car il repose sur un cadre pragmatique : une trêve de 60 jours, l’échange échelonné de prisonniers (dix otages vivants et dix-huit corps remis en premier lieu) en échange de centaines de prisonniers palestiniens, accompagné d’un retrait progressif des troupes israéliennes et de la livraison massive d’aide humanitaire. Nous voyons dans cette architecture un triple bénéfice : elle répond aux urgences humanitaires dans Gaza, elle rétablit l’espoir pour les familles d’otages, et elle crée un espace diplomatique propice à des négociations plus structurelles. Le fait que les principaux médiateurs (USA, Égypte, Qatar) se mobilisent en synergie renforce les chances de mise en œuvre rapide et d’un suivi effectif.

Pour autant, nous restons prudents face aux limites concrètes. D’abord, la confiance est profondément ébranlée : tout manquement, comme on l’a vu en mars 2025 lorsque la première trêve a été rompue par un raid israélien, pourrait provoquer une rupture totale . Ensuite, les conditions posées par Israël (démilitarisation de facto du Hamas, garanties face à une reprise du conflit) et les exigences de Hamas (aval sur le retrait, garanties diplomatiques pour la suite) sont loin d’être alignées. Enfin, l’issue de la trêve dépendra aussi du leadership politique israélien : Netanyahu pourrait utiliser l’accord à des fins électorales sans s’engager vraiment à un accord durable.


Sources