Logo Chamsin
FR EN
Entre la terreur du Hamas et la violence du Tsahal, il ne reste que les ruines et les pleurs. Je ne soutiens ni l’un ni l’autre. Car lorsque deux violences s’affrontent, ce sont toujours les innocents qui meurent en silence. Je choisis la paix, sans drapeau ni revanche.

Live Moyen-Orient

Live des évènements aujourd'hui au Moyen-Orient

Update live

Principales actualités du Moyen-Orient - 8 août 2025

Liban 🇱🇧 : Le gouvernement libanais tente d'avancer sur le désarmement du Hezbollah selon un plan américain prévoyant sa mise en œuvre d'ici fin 2025. Quatre ministres chiites, dont deux affiliés au Hezbollah, ont quitté la réunion gouvernementale pour protester contre cette décision. Le Hezbollah refuse catégoriquement et dénonce un "péché grave", tandis que l'Iran soutient fermement le mouvement.

Israël/Palestine 🇮🇱🇵🇸 : Le cabinet de sécurité israélien a approuvé le plan Netanyahu pour "vaincre" le Hamas et prendre le contrôle de Gaza. L'armée israélienne se prépare à une occupation militaire de la ville de Gaza tout en distribuant l'aide humanitaire à la population civile en dehors des zones de combat. Londres exhorte Israël à "reconsidérer immédiatement" ce plan.

Syrie 🇸🇾 : Ahmed Al-Charaa est affaibli par les violences dans la région de Souweïda où les affrontements entre Druzes et forces gouvernementales ont fait plus de 1 400 morts. Un cessez-le-feu a été déclaré après l'intervention israélienne qui a frappé Damas et forcé le retrait des forces syriennes de la ville druze.

Yémen 🇾🇪 : Les Houthis ont repris leurs attaques mortelles contre le transport maritime en mer Rouge, coulant deux navires en juillet 2025 et tuant plusieurs marins. Human Rights Watch qualifie ces attaques de crimes de guerre apparents. Israël a riposté par des frappes sur le port de Hodeïda.

Turquie 🇹🇷 : Le président Erdogan affirme que la Turquie est devenue un "acteur clé de la diplomatie internationale au service de la paix". Ankara se positionne comme médiateur dans les conflits russo-ukrainien et israélo-iranien, multipliant les contacts diplomatiques avec toutes les parties.

Arabie Saoudite 🇸🇦 : Le royaume progresse dans l'indice mondial de la propriété intellectuelle 2025 avec un score en hausse de 17,5%, se classant au 40e rang mondial. Les États-Unis ont annoncé un engagement d'investissement saoudien de 600 milliards de dollars lors de la visite de Trump.

Iran 🇮🇷 : Téhéran traverse une période difficile après sa guerre de 12 jours avec Israël en juin 2025, qui a considérablement endommagé ses installations nucléaires et sa capacité balistique. Le pays refuse toute négociation sur le nucléaire avec les États-Unis tant que les attaques israéliennes persistent.

Ce que disent les journaux : notre analyse

La journée a été dominée par les tentatives de désarmement du Hezbollah au Liban, qui cristallisent les tensions régionales. Cette initiative américaine marque un tournant décisif dans l'équilibre géopolitique du Proche-Orient, notamment après l'affaiblissement considérable de "l'axe de la résistance" iranien suite aux conflits récents.

Focus analytique : Le désarmement du Hezbollah, test décisif pour la stabilité libanaise

L'annonce du plan américain de désarmement du Hezbollah d'ici fin 2025 constitue l'événement le plus stratégique du jour. Cette initiative intervient dans un contexte où le mouvement chiite, traditionnellement considéré comme le "proxy" le plus puissant de l'Iran, sort affaibli de sa guerre avec Israël en 2024.

Contexte : Le plan proposé par l'émissaire américain Tom Barrack s'articule en quatre phases : décret gouvernemental sous 15 jours, début du désarmement sous 60 jours, retrait israélien progressif sous 90 jours, et démantèlement final des armes lourdes sous 120 jours. Cette feuille de route s'appuie sur l'accord de cessez-le-feu de novembre 2024 qui avait déjà prévu le retrait du Hezbollah du sud du fleuve Litani.

Acteurs et intérêts : Le gouvernement libanais, sous pression américaine et face aux menaces israéliennes d'intensification des opérations militaires, tente de reprendre le contrôle de la souveraineté nationale. Cependant, la sortie des ministres chiites de la réunion gouvernementale illustre la fracture communautaire. L'Iran, par la voix du coordinateur adjoint de la force Al-Qods, affirme que ce désarmement "n'arrivera pas", révélant les limites de l'influence de Téhéran après ses récents revers.

Risques et conséquences : Le principal danger réside dans une fragmentation accrue du Liban selon des lignes confessionnelles, pouvant mener à une paralysie institutionnelle. L'opposition du Hezbollah pourrait déclencher des troubles internes, voire une confrontation armée avec l'armée libanaise. À l'inverse, un succès de ce plan marquerait un affaiblissement définitif de l'influence iranienne au Levant.

Nous restons particulièrement attentifs aux conséquences à court terme. Le risque principal est une escalade des tensions intercommunautaires au Liban, qui pourrait compromettre la fragile stabilité du pays et relancer les dynamiques de guerre civile latentes depuis des décennies.


Sources